VOYAGE EN PROVENCE DES CPGE - 25-29 AVRIL 2022

Les étudiants de la classe préparatoire de la Perverie sont partis du 25 au 30 avril en Provence. Ce voyage fut un véritable moment de plaisir après deux années de confinement et de déplacement limité. Ce voyage avait été préparé de longue date et financé en amont par les étudiants grâce à une vente de chaussettes tout à fait fructueuse ! Les professeurs de géographie, Mme Bézier, et de Lettres Classiques, Mme Loubert, avaient prévu et organisé des visites variées et enrichissantes touchant aussi bien à la découverte du territoire de la Camargue et du Luberon que de l’Antiquité, avec Glanum et le Pont du Gard, ou encore du Moyen-Âge avec Avignon ou  l’univers monastique avec Senanque. 

Nous vous laissons prendre connaissance des articles réalisés par les étudiants au terme de leurs visites. 


LA CAMARGUE MARDI 26 AVRIL

Pour débuter notre séjour nous sommes partis à l’aventure en Camargue. Premier arrêt à Port-Camargue, afin de concrétiser notre étude de la mission Racine, en observant la métamorphose du territoire due au tourisme balnéaire. Nous avons ainsi découvert son architecture caractéristique, inspirée des paquebots et de l’habitat d’Afrique du Nord. 

Au sein de ce parc, se cultive le riz camarguais sous toutes ses couleurs, culture que nous a présentée Marine Rozières dans le musée pédagogique fondé par sa famille : la Maison du Riz. Après une petite promenade dans les rizières qui bordent le Rhône, nous avons pris la direction de la manade de Méjanes. Ici, nous avons observé de près taureaux et chevaux camarguais. Enfin, pour terminer en beauté, petite glace et Ricard pour les gourmands. 


AIGUES MORTES

Aigues-Mortes est une cité médiévale fondée en Petite Camargue par Saint Louis dans le seul couloir vers la Méditerranée au sein du royaume de France, afin de constituer un grand port de commerce, et surtout un point de départ pour les croisades. Une guide très enthousiaste nous a d’abord conduits vers la tour de Constance, point depuis lequel l’horizon se découvre à des dizaines de kilomètres à la ronde. L’histoire de cette tour fut marquée par des conflits sanglants entre catholiques et protestants durant les guerres de religions. La guide nous a ensuite présenté les remparts, dont les systèmes défensifs étaient si dissuasifs que la cité ne fut jamais prise. Pour les intéressés, ce site fait l’objet d’une reconstitution historique annuelle du départ de Saint Louis pour la 7ème croisade. Les plus gourmands d’entre nous ont pu goûter la spécialité culinaire de la ville : la fougasse sucrée à la fleur d’oranger.


SITE ARCHÉOLOGIQUE GALLO-GREC DE GLANUM - MERCREDI 27 AVRIL

 

Le site archéologique de Glanum, situé près de la ville de Saint-Rémy-de-Provence, connu pour sa richesse Antique, est redécouvert au XVe siècle. Le site de Glanum sera successivement occupé par les Celtes, puis par les Gallo-Grecs et enfin par les Gallo-Romains. La fondation de ce site repose sur la présence d’une source d’eau miraculeuse consacrée à la divinité Glanis, ainsi on peut encore observer la fontaine souterraine et thérapeutique construite au deuxième millénaire avant J.-C. et qui sera utilisée jusqu’en 260 après J.-C., date de l’abandon du site dû aux invasions alémaniques. Agrippa, bras droite et gendre d’Auguste, se baignera même dans les thermes lors d’une visite de Glanum. Le site atteste de l’importance du rayonnement des empereurs romains que ce soit par la conservation d’une partie des temples géminés dédiés à Auguste que par le mausolée toujours étonnamment intact dédié à la gloire de Jules César. 


LE PALAIS DES PAPES AVIGNON

Comme son nom l’indique, le Palais des Papes a été la demeure des Papes à partir du XIVe siècle. Reste aujourd’hui un édifice majestueux qui a traversé les âges et que nous avons eu le privilège de visiter.  Le Palais porte les traces du temps, ayant d’abord été la résidence des Papes avant de devenir une caserne. A l’entrée : un espace scénique en pleine construction, en vue des représentations du Festival d’Avignon qui réunit chaque année depuis 1945 un grand nombre de personnes qui peuvent d'admirer ce chef-d'œuvre d’architecture. Une fois en son sein, nous ne pouvons qu’être admiratifs devant la salle de banquet dont le plafond autrefois étoilé nous révèle toute la splendeur de l’édifice. Nous avons eu tout le loisir d’imaginer les pièces ornées et le mode de vie des anciens résidents, notamment grâce à la reconstitution numérique à laquelle s’ajoutent fresques et mosaïques admirablement bien conservées. Un peu plus loin, la chapelle en restauration conserve tout de même son excellente acoustique propice aux chanteurs plus ou moins émérites.  


LE PONT DU GARD -  JEUDI 28 AVRIL

En ce troisième jour de visite, direction le pont du Gard à une demi-heure de route du sanctuaire où nous logeons. Il s’agit d’un aqueduc romain érigé au Ier siècle P.C. afin d’alimenter Nîmes en eau depuis Uzès. L’ouvrage reste imposant malgré les affres du temps grâce à ses 275 mètres de long et 48 de haut. Notre guide, à l’humour sarcastique, a redonné vie à ce lieu en nous invitant à un voyage dans le temps. Nous avons eu le privilège d’accéder au dernier étage et avons ainsi retracé le parcours autrefois emprunté par l’eau, clairement manifesté par les concrétions calacaires. La vue imprenable surplombant le Gardon et la vallée nous a donné l’envie de capturer l’instant. Notre petite baignade après le déjeuner au bord de l’eau nous a sans aucun doute revigorés pour le reste de la journée. 


NÎMES

Après notre visite au Pont du Gard, nous nous sommes rendus l’après-midi à Nîmes, le point d’arrivé de l’aqueduc. Cette ville est surprenante et intéressante car elle a cherché à s’élever à la hauteur de Rome. Ainsi, on y trouve des arènes ou encore la Maison Carrée, un temple dédié au culte de la famille impériale d’Auguste. La bonne conservation du bâti romain et grec nous a surpris. L’atmosphère et le bon vivre de Nîmes ont garanti un dépaysement et le musée de la romanité nous a permis de comprendre en profondeur le vécu de la ville. Le cadre de vie des nîmois est ressourçant notamment par la présence de nombreux cours d’eau et d’endroits de tranquillité tel que le jardin de La Fontaine.


Notre périple s’est terminé le vendredi 29 avril par la visite de la très belle abbaye cistercienne de Sénanque et du village de Gordes, marqué le phénomène de la gentryfication… observez la boite aux lettres…


Notre logement : sanctuaire de notre Dame de Grâce.


Anecdotes

Dans chaque lieu touristique qu’il nous a été donné de visiter, les guides nous ont toujours fait remarquer notre pâleur, avec leur accent typique :
« Vous, vous ne venez pas du cooooin».

 

Notre région nous manque … le beurre doux est un véritable affront ! Nous sommes contraints de saler nos tartines le matin. 

 

« Les camarguais sont sauvages et pacifistes », Jacques Rozière, fondateur de la Maison du Riz. 

 

« La baignade dans l’eau limpide du Gardon sous le pont du Gard était exquise, autant que le goût de l’interdit. »