La folle journée d’intégration des hypokhâgneux


« La folle journée d’intégration des hypokhâgneux »

 

          Mercredi 16 septembre, 7h55, les derniers étudiants montent à la hâte dans le car. Celui-ci doit emmener les deux niveaux de classe préparatoire au petit village de Maulévrier qui abrite un parc oriental. Sa visite occupera les élèves pendant toute la matinée. A l’intérieur du véhicule, les bâillements se mêlent aux conversations. L’heure est bien matinale et beaucoup n’auraient pas refusé quelques minutes de sommeil supplémentaires. « Elles ont intérêt à être belles les fleurs ! » s’était exclamée une hypokhâgneuse la veille. On a distribué aux premières années une liste de phrases très étranges dont ils recherchent le sens. Parmi elles : « Toutes les coiffures de France selon ses propres dires" ou encore : "Un pays d'Afrique, le main thème d'histoire de cette année''.

             Le car démarre enfin, des chansons aux paroles recherchées rythment le voyage tandis que certains étudiants, bercés par ces douces musiques, ne tardent pas à rejoindre les bras de Morphée.

 

        Près d’une heure et demie plus tard, la petite troupe de littéraires est divisée en trois groupes. On leur attribue à chacun un guide puis ils s’avancent l’un après l’autre à l’intérieur du parc. Commence alors la visite. D’aucuns ont d’abord été frappés par la sérénité qui se dégage de l’ensemble. Des rayons de lumière, perçant l’épaisse toiture de grands pins, dardent leurs traits lumineux sur de petites collines verdoyantes couronnées d’une légère brume. Un petit ruisseau clapote gaiement et serpente entre les buissons aux allures de rochers moussus. Il entraîne dans sa course une bande de grosses carpes colorées. « C’est presque des requins ces trucs ! » s’écrit une étudiante impressionnée. Par-delà une végétation dont chaque forme est pensée et travaillée artistiquement se dessinent les contours d’un étang immobile. « Le cours d’eau qui traverse le jardin de la Pagode, explique la guide, passent par plusieurs étapes. Elles peuvent symboliser la vie d’un homme ». Le petit groupe boit ses paroles. Les têtes se tournent, les yeux embrassent le magnifique tableau qu’offrent ces arbres aux silhouettes variées habillant l’étang de leurs reflets. Tous les dix pas il y a une histoire à raconter, une anecdote à partager et un nouveau détail à admirer.

           Enfin, la promenade s’achève et les étudiants regagnent le car, plus que satisfaits de cette première partie de la journée. 

 

          La suite des événements se déroule au bord du lac de Verdon. La joyeuse troupe formée par les élèves et les professeurs s’est installée à l’ombre des arbres pour dévorer un pique-nique bien mérité. Louise et Mathilde se lèvent afin d’annoncer aux convives la suite du programme. Le moment est venu de sortir la liste des truculentes descriptions fournies aux hypokhâgneux. Ces derniers doivent associer aux deuxièmes années les descriptions qui leur correspondent. C’est l’occasion de faire de belles découvertes !

          Baudoin s’avance ensuite, un grand sourire aux lèvres. Il apprend à l’assemblée ce que leur a concocté l’équipe du BDE, un Cluédo géant. M. Durand a été assassiné et il s’agit de retrouver le coupable ainsi que le lieu et l’arme du crime. Afin de mener l’enquête, les joueurs se séparent en plusieurs équipes où se mélangent étudiants et professeurs. Les épreuves permettent de remporter des indices. Parmi elles, on retrouve le traditionnel béret (cela donna l’occasion à quelques-uns de montrer leur talent de cascadeur) et une forme élaborée de « Questions pour un champion » version « littérature » ou « culture G » (épreuve durant laquelle Madame Loubert  et  M.Fauquier ont rivalisé).

            Enfin, une équipe parvient à reconstituer le crime en rassemblant tous les indices. L’identité du meurtrier restera ici dans l’ombre…mais on raconte que le fantôme de M. Durand hante encore les lieux tenant toujours à la main l’ouvrage qui lui valut ce coup fatal!

 

          Après moult jeux, discussions et cordialités, la joyeuse troupe regagne le car qui doit la ramener à Nantes. Ainsi s’achève cette belle journée durant laquelle de nouveaux liens se sont tissés et où les masques tombèrent (pour notre plus grand plaisir : au sens figuré, bien sûr ! 😷 )

 

 

Romane DUBURQUOIS, CPGE1

 

parc oriental de Maulévrier (49) 

photo des deux promos.